Le marché du conseil, porté par les projets de transformation digitale, conforte sa croissance

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Comment se porte le marché du conseil en France et quelles sont les évolutions à prévoir pour l’année 2017 ?

Consult’in France vous présente les chiffres de croissance pour l’année 2016 pour les différents secteurs selon les pays.

Quelle est le degré d’importance du digital dans cette évaluation du marché du conseil ?

Quelles sont les nouvelles missions et comment évoluent les effectifs ?

Une année 2016 en pleine croissance pour le marché du conseil

Paris, le 7 juin 2017 – Consult’in France, représentant de la filière du conseil en stratégie et management en France, présente son panorama annuel du marché du conseil en 2016 et livre les prévisions des acteurs du secteur pour 2017*. Parmi les grands enseignements de cette étude :

marche du conseil 2016

Le secteur du conseil français se porte bien, avec une croissance de 8,5% en 2016, supérieure à celle du secteur du conseil allemand, et une croissance attendue de 11 à 12% pour 2017, ce qui place le secteur dans le peloton de tête des secteurs en croissance.

Les projets de transformation digitale aux tailles plus conséquentes et aux contours plus complexes ont porté le métier du conseil mais l’ont aussi transformé.

Les services financiers (32%), l’industrie (26%) et l’administration (10%) sont les secteurs faisant le plus appel à des cabinets de conseil pour des missions de conseil en stratégie (21%), d’organisation et de conduite du changement (19%), de performance opérationnelle (15%) et de conseil SI (15%).

Le recrutement connaît une hausse de 11% en 2016 et représente 25% des effectifs des cabinets de conseil en 2016, une tendance amenée à se poursuivre en 2017. Les cabinets de conseil ont été amenés à repenser leur promesse employeur face à la concurrence des start up.

Comment les missions de transformation digitale impactent le monde du conseil et de la stratégie ?

Pour la 4ème année consécutive, le secteur du conseil enregistre une croissance de 8,5% en 2016 après 6,3% en 2015, soit un niveau d’activité supérieur à l’ensemble de l’économie nationale (1,1% en 2016 et 1,2% en 2015). Et les prévisions sont encore plus optimistes pour 2017, puisque les cabinets tablent sur une croissance de 11 à 12%. Il s’agit donc bien plus qu’un simple effet de cycle et l’embellie s’inscrit dans la durée, portée par la transformation digitale.

marché du conseil 2016 consult'in

En 2016, la croissance de l’activité en France dépasse même celle de l’Allemagne (7,4%), pays le plus avancé d’Europe.

Ces résultats révèlent néanmoins de fortes disparités. En effet, les cabinets ayant investi dans la technologie, par le biais notamment d’acquisitions pour se doter du savoir-faire nécessaire (data science, big data, cyber sécurité…) bénéficient d’une croissance à 2 chiffres, tandis que les cabinets aux activités traditionnelles connaissent une croissance plus mesurée. Le positionnement sur la transformation digitale, plus qu’un levier de croissance, est désormais un enjeu majeur pour le secteur.

Or, le marché de la transformation digitale est essentiellement un marché de grands comptes où il est nécessaire d’être référencé et sur lequel les grands donneurs d’ordres massifient leurs achats, ce qui oblige les cabinets à se concentrer. En 2016, 21% des répondants ont vu leur périmètre évoluer et cette tendance concerne l’ensemble du secteur. On observe ainsi, aujourd’hui, une constitution importante de cabinets de taille intermédiaire (100 à 200 consultants) et une émergence des Big 4 chez les Majors, avec le retour et l’explosion des branches conseils des grands cabinets d’audit, qui connaissent une croissance de 19,4%.

Les services financiers et l’industrie en tête des secteurs sollicitant les cabinets de conseil, principalement pour des missions de stratégie ou d’organisation & conduite du changement

Les services financiers sont largement en tête, avec 32% de part de marché, soit une hausse de 2 points en un an, portés par la transformation digitale insufflée par les banques en 2016 (69% des missions dans le secteur des services financiers se font auprès des acteurs bancaires).

Vient ensuite l’industrie, qui représente 26% de part de marché, notamment grâce à une forte hausse des missions concernant les biens de consommation (de 19% en 2015 à 33% en 2016).

Les missions pour l’administration représentent 10% de part de marché, juste devant l’énergie à 9%, même si, sur ce segment, les acteurs de l’environnement limitent leurs investissements dans les activités de conseil.

En termes de prestations fournies, on retrouve en tête la stratégie (21%), l’organisation et la conduite du changement (19%), la performance opérationnelle (15%) et le conseil SI (15%). A noter : si les demandes sont encore faibles (2%), le conseil en RSE devient une activité à part entière en 2016.

Concernant les tarifs, les prix ont peu évolué depuis 2010, mais on observe une légère inflexion à la hausse depuis 2015. Ainsi, 40% des cabinets envisagent une hausse des tarifs en 2017. Par ailleurs, on observe une hausse de la tarification au forfait (67%) versus au temps passé.

Enfin, la part de l’activité internationale reste stable avec 39% de l’activité en 2016.

Un secteur qui se réinvente pour recruter des profils diversifiés

Le marché du conseil représente 35 000 consultants, en hausse de 11% par rapport à 2015. Les cabinets ont recruté, en 2016, 25% de leur effectif, sur un secteur qui attire massivement les jeunes diplômés (47% de jeunes diplômés parmi les recrutés en 2016). Cette tendance se poursuit en 2017 (25%), avec un recrutement prévisionnel de 8 750 postes, dont 4 100 pour les jeunes diplômés. Concernant les profils recherchés, au-delà des écoles de commerce et ingénieurs, du fait des modifications profondes du secteur, le marché s’ouvre à de nouveaux profils comme les scientifiques.

Les cabinets, soumis à la concurrence notamment des start up en termes d’attractivité, ont enrichi leur promesse employeur : équilibre vie privée/ vie professionnelle, parcours internationaux, diversité des missions, parité, développement des actions en pro bono, cadre de travail repensé… notamment pour attirer des profils les plus expérimentés.

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